Chronique : « Que vaut la saison 1 ? » ( Partie 1) A l’unanimité, la qualité de cette première saison de 26 épisodes des « Mystères de l’amour » reste très…discutable.
Si le plaisir de retrouver des personnages de notre enfance et de notre adolescence reste intact, il en est tout autre concernant la « valeur » de cette série.
Quatrième mouture d’ « Hélène et les garçons », cette suite annoncée à grand renfort médiatique était attendue au tournant. Non seulement par les fidèles de la saga mais aussi par les ados de la grande époque de la série qui n’avaient pu échapper à l’engouement du feuilleton et de son égérie, Hélène Rollès.
La 1ère bande-annonce lancée par TMC en septembre 2010 nous laissait présager de bonnes choses. Une bande-annonce dynamique avec une belle qualité d’image et mettant en scène les 9 principaux protagonistes du casting de base des « Mystères de l’amour ». La qualité visuelle de cet « amuse-gueule » pendant lequel les héros de la série s’amusent avec des paquets cadeaux était de très bon augure quant à la qualité même des épisodes.
Avec le 1er épisode diffusé le 12 février 2011, on réalise encore mieux que la bande-annonce était réellement exceptionnelle.
En effet, avec cet épisode 1, on a l’impression que le temps est resté figé depuis mars 2004 ( date des derniers tournages des « Vacances de l’amour »). La réalisation n’a pas du tout évolué. A l’heure de séries comme « les experts » ou « docteur House » ( bien qu’américaines), ça fait un peu tâche. En observant le générique de fin, on constate que la même équipe technique et artistique est aux commandes de la nouvelle série. Pour la troupe de comédiens, pas de soucis, ça reste un plaisir de retrouver Patrick Puydebat, Laure Guibert et les autres. Mais Pat Le Guen à la réalisation, était-ce une bonne idée de le reconduire ? De même que Jean-Luc Azoulay, créateur de la saga ( qu’il en soit remercié cela dit), qui s’est chargé de « l’ensemble » des scénarios des épisodes… Si le côté « grande famille » de JLA Productions est plutôt honorable humainement parlant, le fait de maintenir la même équipe depuis presque 20 ans influe sur la qualité même de la série. Six années après la fin des « Vacances », on constate que la mise en scène est toujours la même. Aucune initiative n’a été prise. Déjà que ne plus voir les antilles et l’île de Saint-Martin était assez déroutant, on espérait au moins de ce retour à Paris des scènes plus urbaines et réalistes. Que nenni !
Les scénarios, entièrement écrits donc par JLA, accumulent les clichés et le recyclage. Par exemple, l’histoire du producteur de disques véreux avait déjà été traité par deux fois au cours de la saga ou encore Bénédicte qui succombe au charme d’un peintre... De même, les scènes de jalousie entre Bénédicte et José, on flirte avec la saturation ! Combien de fois avons-nous eu droit à ces scènes dans « Hélène et les garçons » et « Le Miracle de l’amour » ? Sans oublier, l’éternel triangle amoureux Hélène-Nicolas-Jeanne en passe de devenir l’éternel triangle ennuyeux, tellement rien n’évolue concrètement avec ces trois-là. Les discours larmoyants de Philippe envers Hélène ( ou de Pierre envers Angèle) qui lui fait des avances avec acharnement, on a l’impression que ces répliques ont été recyclées de tas d’autres épisodes ou un soupirant faisait la cour à l’une de nos héroïnes.
La trame principale ( en fil rouge) de cette saison 1 concerne les déboires de Jeanne avec la justice et notamment avec un groupe de Colombiens. A mon humble avis, JLA a vu trop grand avec cette intrigue pseudo-policière. Si l’intention était louable, tout cela était vraiment trop mal goupillé pour que l’on croit ( un minimum) à cette histoire. Auparavant, quand un personnage était en « danger », nous avions un soupçon de compassion envers le personnage en détresse… Mais là, voir José ligoté sur une chaise, menacé par le revolver de Ricardo , on n’y croit pas une seconde. C’est bien la preuve que les fondations de cette intrigue n’ont pas été suffisamment instaurées...